Portes ouvertes à la ferme du Vernou – CR et photos

Portes ouvertes à la ferme du Vernou  (chez Alex) le 23 septembre 2017

Le soleil avait décidé de réchauffer cette journée particulière cette année pour Alex, sa famille et son équipe .

En effet comme vous le savez, le gel d’avril a frappé les vergers du Vernou, entre autres, et pour Alex l’année 2017  sera celle d’une économie blanche comme le gel , mais aussi celle de la solidarité.

(Voir CR du CA de juin 2017 et la lettre d’Alex)

Ces portes ouvertes étaient aussi l’occasion de manifester notre soutien amical voir actif  à Alex .

Après un accueil festif et chanté  par le groupe local Bloody Mary, petite démonstration du pressoir et ensuite Apéro toujours en chants et musiques de belle qualité.

Bonne ambiance pour le repas pris en commun à proximité du marché où Martine ( et ses filles en renfort) se sont activées toutes la journée.

En effet, petit rappel, la ferme du Vernou tient un marché le vendredi de 16 à 19 heures et le samedi  de 9 heures à 13 heures avec des produits quasi tous locaux sauf les produits espagnols bio. Fréquenter ce marché est aussi une forme de soutien et de pérennisation d’emplois locaux et surtout il y a plein de beaux et bons  produits. ( voir photos )

A peine le temps de faire une petite sieste et balade dans les vergers.

Compte tenu des ravages du gel ( 90% des arbres touchés ) cette promenade pédagogique aurai pu ressembler à une triste constatation.

C’est bien mal connaître Alex et sa passion, sa science agronomique et son amour de la terre, la sienne mais aussi la notre qu’il protège et préserve.

Comme l’année dernière, il nous explique ses recherches, ses avancées pour une culture toujours plus en phase avec le respect du vivant.

Des nouveautés comme des  fleurs des champs au milieu des pommiers pour abriter les prédateurs des prédateurs. Par exemple, les coccinelles et autre insectes dévoreurs de pucerons.

Et puis des tomates entre les pommiers ! allez savoir.

Tous ces empêcheurs de traiter en rond font des pommes et des poires d’Alex  « mal traitées » enfin, surtout pas traitées du tout.

En cette année de séisme économique pour son exploitation il était bon qu’Alex nous explique un peu à quoi ressemble l’économie d’une production bio.

Le bio ; une dimension sociale :

Bien sûr nous autres du GDA  savons ce que veut dire en matière de qualité des produits le bio mais Alex nous a délivré quelques indications sur la dimension sociale d’une exploitation bio comme la sienne.

Qui dit bio veut dire traitement manuel des différentes étapes de la croissance des fruits et des arbres. C’est à dire que c’est l’intervention humaine qui agit en lieu et place des multiples traitements.  ( 30 minimum en conventionnel )

Chez Alex ” l’éclaircissement ” des fruits pour en favoriser un meilleur développement se fait à la main dans les rangs d’arbres.

En conventionnel c’est 3 traitements qui font la sélection de beaux « fruits bien calibrés ».

Cette intervention humaine est productrice d’emplois sur le territoire et cela fait toute la différence au niveau de l’impact social des exploitations en bio comme celle d’Alex.

Bien sûr le modèle économique n’est pas le même.

L’empreinte humaine ( coût de la main d’oeuvre) dans le coût de  la  production des pommes et poires bio représente pour des fruits bio 1£ sur 1,50£ que coûte à produire un kilo de fruits en moyenne.

Dans une exploitation conventionnelle c’est moins de 20%. ( 0,10£ sur les 0,50£ que coûte à produire un kilo de fruits en conventionnel. Ces coûts profitent aux géants de « l’agro industrie » et pas à l’emploi sur notre territoire.

A travers cet exemple, à notre échelle locale, on comprend bien que produire bio n’est pas seulement un enjeu de préservation de la Planète et de santé mais a aussi un impact social.

Cette démonstration passionnée et souriante d’Alex nous mit encore plus de baume au cœur au milieu des pommiers, même sans pommes.

Nous avons terminé par un passage au milieu des 51 Hectares de la ferme du Vernou  et des autres activités d’Alex .

Quand ses parents ont acquis ces terres en 1991c’était la plus grosse exploitation du Territoire, aujourd’hui c’est la plus petite et de loin !!!

Nous sommes passés pas loin du champ de courges.

En effet, pour compenser ( un peu ) les pertes de 2017, Alex a planté des champs de courges  et il nous fera une bonne soupe de courges à la fête du GDA.

Pour conclure cette visite, Alex nous a expliqué qu’après cette année, sans pommes, les arbres vont s’éclater en 2018 et la récolte devrait être très abondante.

De retour sous le hangar, nous avons été accueillis par un chanteur ” barbare “, oui avec un orgue de barbarie !

Et de nouveau démonstration du pressoir.

La journée se terminera plus tard avec les filles de Martine qui ne sont pas que vendeuses occasionnelles mais surtout artistes.

Prochain rendez-vous ( outre le marché toutes les semaines) pour la journée solidaire de ramassage des courges en Octobre.

Alex vous en parlera très prochainement.

Texte et photos de Michel T.