La bio entre business et projet de société, sous la direction de Philippe Baqué, avec des textes notamment de notre paysan-maraîcher Pierre Besse, coll « Contre-feux », Agone, 2012
(Philippe Baqué est journaliste et contribue à de nombreux journaux comme Le Monde Diplomatique et Politis…)
Un livre indispensable pour comprendre les enjeux de la bio et revenir à des valeurs de solidarité et d’humanité sur lesquelles – on a trop tendance à l’oublier ! – repose aussi la démarche de l’agriculture biologique.
Sur la 4ème de couverture, on peut lire :
La grande distribution propose des produits bio importés de l’autre bout du monde, à l’empreinte écologique catastrophique, cultivés par des ouvriers sous-payés et revendus entre cinq et dix fois leurs prix d’achat. Pendant ce temps, des paysans vendent leurs produits bio, avec une réflexion sur un prix juste, sur des marchés de plein vent ou au sein d’Amap.
Plutôt qu’une démarche indissociablement écologique, sociale et politique, peut-on réduire la bio à une distribution d’aliments sans pesticides pour consommateurs inquiets de leur santé ? La bio peut-elle se mettre au service du « bien-être » d’une partie de la population sans ébranler les fondements de la société de consommation ?
Pour accompagner la lecture, l’émission Terre à terre de Ruth Stégassy sur France Culture le 2 février 2013 « Les dérives de la bio » avec Philippe Baqué et Pierre Besse
La retranscription de la conférence-débat animé par Pierre Besse en juillet 2012 à St-Etienne, à l’invitation du réseau des AMAP de la Loire autour de ce livre et dont voici un extrait :
« Notre objectif n’était pas de se contenter de dénoncer, de tirer sur le bio en quelque sorte, en disant : le bio, vous voyez, pas d’intérêt, c’est comme le reste etc… C’est pas ça du tout le projet. C’était pas non plus de dresser un catalogue du bon bio fréquentable-acceptable et du mauvais bio qu’il faudrait refuser, c’était plutôt d’apporter le maximum d’informations à tous – producteurs qui se reconnaissent dans le bio comme moi, consommateurs soucieux de ne pas acheter n’importe quoi, militants inquiets de laisser ouverte la possibilité d’un monde un peu plus sympa, c’était donc d’apporter ces informations, et aussi donc de mettre l’accent et la lumière sur la multitude d’initiatives auxquelles on assiste aujourd’hui, depuis une bonne dizaine d’années : une espèce de renouveau, en fait, à plus grande échelle, de ce qui se passait dans les années 70, c’est à dire des mouvements spontanés de consommateurs qui se réunissaient, qui prenaient contact avec des producteurs et démarraient des petites coopératives de quartier, qui ont donné naissance d’ailleurs dans bien des cas, qui ont été à l’origine de magasins par la suite, qui se sont réunis en réseau tel que le réseau Biocoop … »
Et aussi un extrait d’un article du Monde Diplomatique intitulé « Florissante industrie de l’agriculture biologique » (février 2011)