Un article de nos amis Basques
Face à l’incompétence, entrons en résistance !
Bernadette Prébendé, éleveuse de poules pondeuses à Gabat qui fournit plusieurs AMAP du Pays Basque, est condamnée malgré elle à l’abattage de son cheptel sain. L’Inter-AMAP Pays Basque appelle son réseau et la population dans son ensemble à soutenir la revendication des paysans qui refusent de voir leurs fermes décimées sans raisons justifiées.
Dès à présent, nous vous invitons à suivre cette actualité et à rester vigilant afin de rejoindre les actions de résistance qui seront menées dans les jours qui suivent (Actualité Inter-AMAP Pay Basque).
De quoi parle-t’on ?
Comme pour les humains, Le virus de la grippe a toujours été présent dans l’environnement des volailles. On constate que les épisodes épidémiques provoquent beaucoup de dégâts dans les élevages à forte concentration qui caractérisent les systèmes industriels. A contrario, les petites fermes avec des élevages de plein air et autarciques ne connaissent pas la fulgurance de ces contaminations.
Malgré le renforcement des décrets et l’empilement des décisions de biosécurités imposées par l’état depuis 2015 (premier évènement médiatisé), la situation ne s’améliore pas… Tout simplement car les pratiques industrielles ne changent pas, notamment la sectorisation et la spécialisation des activités qui génèrent de nombreux déplacements des volailles vivantes propageant ainsi les virus. Aujourd’hui, l’état impose l’abattage systématique des cheptels, sains ou pas, industriels ou pas. Ces mesures se trompent de cible et provoquent une gestion de crise lamentable.
L’abattage sans discernement entraîne des conséquences insurmontables pour les paysans car il engendre l’arrêt total de l’activité de la ferme. Au-delà, c’est la perte de la biodiversité qui est en jeu, en nous imposant un modèle unique de production, standardisé, et un choix d’approvisionnement alimentaire qui n’existera plus. Protégeons plutôt les poules saines au lieu de les abattre !
Alors que l’industrie fait payer à tous les dégâts générés par son organisation, les paysans ne peuvent s’appuyer que sur leurs réseaux de confiance pour se protéger.
En conséquence, et pour toutes ces raisons, l’Inter-AMAP Pays Basque invite la société civile à montrer sa détermination en s’opposant à ces abattages aveugles !
>>> Prise de parole de Jean-Michel Berho, paysan (fichier audio)
>>> Article Sud-Ouest : http://www.sudouest.fr/2017/03
Des ressources pour aller plus loin :
>>> Zone verte