Notre visite à la ferme des Matilous

imgresLe jeudi 30 juin dernier, par une après-midi chaude et lourde, la commission « producteurs » est allée rendre visite à Bertrand, notre producteur de délicieux fruits rouges et de coimages-1nfitures (de fruits rouges mais pas que !) sur les hauteurs des côteaux de Venerque.

Nous avons été si bien accueillis par sa chienne que nous avons failli repartir avant même d’être eimagesntrés… On peut dire que c’est un bon chien de garde !

Bertrand nous accueille chaleureusement dans sa maison familiale et très vite sa chienne s’avère être en fait une véritable crème…et même un tantinet pot de colle ! En arrivant, nous remarquons près de la maison de nouveaux pieds de rhubarbes tout récemment plantés… oye oye ! Peut être des confitures de rhubarbes se rajouteront bientôt à la longue liste des confitures de la ferme des Matilous! C’est René qui va être content ! Bertrand nous confesse qu’il est l’adhérent du GDA le plus friand en confiture.

Bertrand démarre sa visite en nous expliquant que comme son terrain est très grand, il a décidé de faire l’expérience d’un cycle de rotation lentilles, épeautre, trèfle sur 3 ans sur 3 parcelles d’environ 3000m². Pour une première expérience c’est vraiment pas mal ! Son secret ? Il paraît qu’il a un gentil voisin qui le dépanne de temps en temps avec des grosses machines efficaces…nous nous extasions tous devant les lentilles car nombre d’entre nous n’en avaient jamais vu en dehors de leur assiette !

Il nous entraîne ensuite dans sa serre technique où nous pouvons admirer une formidable « motteuse » (comme son nom l’indique c’est un truc… qui fait des mottes ! Et qui évite de devoir mettre le terreau à la main dans les godets), ses nappes chauffantes pour ses plants de légumes, ses plants de légumes et même des végétaux d’ornement (ce qui généralement est plutôt rare dans une serre de maraicher !) : de petites plantes grasses qu’on appelle communément les « sempervivum » (car on raconte qu’elles sont éternelles) et des succulentes.

Ensuite, nous passons dans son exploitation plein champ de légumes. Bertrand utilise aucune variété hybride. Il pratique les cultures sur bâche et en pleine terre. Et dans ce domaine là aussi, il fait des expérimentations. Par exemple, il égourmande une ligne de tomate et pas l’autre afin de pouvoir comparer les résultats. Un très beau jardin de début d’été s’offre à nous en tout cas…tous les protagonistes principaux sont là : tomates, poivrons, aubergines, oignons, haricots, roquette, betterave, épinards, blettes…et même des bettes rouges pour faire parler les bavards! Bref tout ce qu’il faut pour composer de beaux paniers bien garnis !

Car, détrompez-vous, Bertrand ne commercialise pas seulement des fruits rouges, il propose aussi de beaux paniers de légumes de saison bio…des paniers à la demande (il propose ce qu’il a à sa mailing liste et les consom’acteurs composent ensuite leur panier à leur guise) mais aussi des paniers par le biais de « la ruche qui dit oui ».

Son jardin potager est fort bien agencé et organisé, avec des cultures en retard, des cultures en avance comme dans tout potager…un vrai plaisir des yeux. Enfin nous arrivons à la partie qui nous intéresse le plus : les cultures de petits fruits!!!

Les petits fruits ne produisent qu’un an après avoir été plantés, c’est pour ça que Bertrand s’est lancé en même temps dans le maraîchage, histoire que les petits fruits aient bien le temps de démarrer. Nous goûtons les succulentes « caseilles » (un mélange de cassis et de groseilles), les framboises, les fraises, les cassis…ce sont de longues… longues…lignes et nous imaginons facilement la quantité astronomique de travail que peut représenter la récolte de chacun de ces petits fruits…que Bertrand transforme ensuite (ou pas) dans sa cuisine. Il nous conte le retard des fraises à cause du printemps pluvieux, la nécessité d’avoir des stagiaires le plus souvent possible (l’un d’entre eux est présent ce jour là) et autres anecdotes petites-fruitiennes. Nous retournons ensuite près la maison nous asseoir dans l’herbe à l’ombre d’un gros arbre pour continuer à papoter près de curieux engins agricoles que Bertrand nous présente mais quenous avons déjà oublié…nous palabrons aide de l’état, maraîchage et météo…avant de nous séparer en nous disant: «Bonnes confitures et à mardi sous le hangar ! »